One Shot ~~ War Game

Sujet: One Shot ~~ War Game Mar 29 Sep 2020, 23:20

Lundi 11 Décembre
11H00
Un peu après la réunion avec les scientifiques au Centre de Recherches.

Le soleil trônait de toute sa majesté tout au-dessus du dôme qui nous protégeait de sa lumière naturelle. Rien ne pouvait le freiner dans sa fureur et sa brûlure, mais pas l’attaque de ces Créatures qui avait vu la mort de nombreux soldats courageux et exemplaires. De mon bureau situé dans les derniers étages de la tour gouvernementale, j’observais avec plaisir ce tableau lumineux. Il m’apaisait tout autant qu’il me redonnait une énergie presque figée depuis l’échec face à notre ennemi.

Une fois la réunion avec les scientifiques terminée, au Centre de Recherches, je les avais laissés à leurs travaux. Grâce à leur génie et à leur détermination face aux corps de ces Monstres que l’Escadron leur avait ramené pendant la nuit, je pouvais maintenant apercevoir une lueur d’espoir pour piéger et rendre la monnaie de sa pièce à Epsilon.
Ma main posé à plat sur l’immense baie vitrée, je dessinais sur le verre les formes impressionnantes d’Asaria, caressant avec admiration cet enfant que nous avions fondé pour nous mettre à l’abri et nous donner le moyen d’exister encore et encore, Nous la race Supérieure. Ce Joyau inestimable avait failli s’agenouiller devant Epsilon. Ce Diamant qi était notre cité avait reçu une terrible blessure et des hommes et des femmes avaient combattu pour la protéger.

J’avais assisté à l’attaque grâce aux vidéos de surveillance et aux communications ultra perfectionnées du ministre Van Brënner.
Asaria était mon enfant. J’avais déjà perdu mon fils au profit d’une douce et chimérique idée de paix. Je ne pouvais admettre de perdre ce second enfant. Je refermai ma main pour former un poing contre la vitre et cette tragédie qui me minait, anima mes pouvoirs. La glace se forma lentement sur la baie vitrée et je retirai à temps ma main pour écarter une catastrophe et la faire exploser sous le froid glacial.
Je ne devais pas permettre le contrôle. C’était cela que désirait Epsilon et j’allais lui prouver qu’il ne fallait pas laisser un animal blessé à terre.

Je savais Tomas à son QG depuis cette nuit. Il n’avait pas quitté les locaux de la Milice. Les pertes étaient lourdes, mais Asaria se relèverait. Le Lion de Feu avait ses obligations de Général et la Milice était son diamant qu’il façonnait et polissait au grès de ses envies, pour la grandeur d’Asaria, sa puissance et sa beauté. Un reflet s’esquissa sur la vitre et le visage de mon assistante personnelle apparut soudainement. Je tournai mon visage vers elle qui se tenir sur le pas de la porte de mon bureau. Elle découvrit mon air grave, la blancheur de la glace dans mes yeux et elle s’excusa en balbutiant quelques mots.

- Madame, je suis navrée d’être rentrée dans votre bureau sans m’être annoncée. Votre porte était entre-ouvert, j’ai frappé, mais vous ne m’avez pas entendu.

- Ne … Ne vous inquiétez pas. Vous m’avez surprise. N’ayez aucune inquiétude. J’étais perdue dans mes pensées et c’est un luxe que je ne peux me permettre à l’heure actuelle.

- Quels sont les ordres pour les médias, Madame ?

- Envoyez un message d’urgence au Ministre Van Harper et dites-lui qu’un média, aucun journaliste ou photographe, PERSONNE ne doit entrer dans le dôme de la Division Humaine. Précisez-lui que le gouvernement fera une annonce d’ici demain.

- Bien Madame. C’est noté. Je voulais aussi vous annoncer que Monsieur Franklin Richards est là. Il s’occupe de la salle de contrôle de la tour gouvernementale et il voudrait s’entretenir avec vous quelques minutes.

- Oui, bien sûr, faites- le entrer Marissa.

Franklin Richards était un Asarien âgé d‘une quarantaine d’années, autrement dit, il faisait partie de la nouvelle génération prometteuse qui nous succéderait. Imposant de par sa large carrure et ses cheveux blonds, il se présenta quelques minutes plus tard dans sa blouse blanche et son badge de haute sécurité qui pendait autour de son cou grâce à un long cordon en tissu rigide.

- Madame la Grande Conseillère, veuillez m’excusez de cette demande d’entrevue aussi précipité, mais j’aimerais vous montrer des vidéos de surveillance provenant du bidonville. J’imagine que vous les avez déjà vues grâce aux communications de la Milice via le relais de Monsieur le ministre Van Brënner.
La Milice n’est pas la seule à posséder des caméras. Le Ministre Wright avait demandé l’autorisation, il y a un an de mettre d’autres caméras à des endroits différents. Je souhaiterais que vous m’accompagniez dans la salle.

Avant que je ne puisse dire quelque chose une autre silhouette se découpa derrière le responsable de la salle de contrôle. C’était mon garde du corps attitré qui m’avait été désigné par Tomas depuis l’attentat qui avait été commis sur moi, il y a quelques semaines. Ses ordres, il ne les tenait pas de moi, mais du Lion de Feu.

- Madame La Grande Conseillère, avant de vous rendre dans la salle de contrôle, je vais demander à mes hommes de vérifier la sécurité !

Franklin Richards se retourna vers mon garde du corps, irrité par un tel acte.

- Monsieur ! Ma salle de contrôle est sécurisée ! J’y passe des heures et …

- Monsieur Richards, j’ai des ordres qui me viennent du Ministre de la sécurité, le Général Van Brënner. Ma mission, c’est de protéger la Grande Conseillère. Je vous prie de ranger votre fierté.

- Messieurs, s’il vous plait ! Faites votre travail, assurez-vous que je puisse me déplacer jusqu’à la salle de contrôle avec Monsieur Richards. Quant à vous, monsieur Richards, c’est le protocole et il s’applique à tout le monde.

Ce cher homme s’inclina devant moi tandis que mon garde du corps donnait des ordres dans sa radio. Il ne me quitterait pas d’une semelle comme lui avait bien indiquait Tomas.

- Monsieur Richards, cela ne prendra que quelques minutes et après vous pourrez me montrer ce qui vous tient tant à cœur.

Quelques minutes plus tard, mon garde du corps m’invita à le suivre et je sortis en compagnie de l’Asarien jusqu’à l’immense salle de contrôle que je redécouvris avec plaisir. Quelques autres employés étaient devant leurs écrans et se levèrent pour me saluer à mon arrivée.
Je laissai Monsieur richards pianoter sur le clavier de son ordinateur.

- Je vous en prie Madame, regardez l’écran géant. Voici ce que nos vidéos ont filmé à partir de 00h15.

Je me positionnai face à l’immense écran et des séquences défilèrent devant mes yeux. J’avais reconnu le quartier du bidonville. Des blindés, des véhicules de la Milice et de l’Escadron d’Élite, et les Créatures … Une silhouette qui n’apparaissait nulle part d’autres sur les premières vidéos avait été captée par celles-ci.

- Agrandissez l’image, s’il vous plait.

Un visage familier et qui devait se trouver normalement dans une cellule se découvrit : celui de Sully Mihrän.

- Nous avons regroupé nos recherches : Sully Mihrän est actuellement détenu à la prison. Alors, nous avons poussé les recherches un peu plus loin.

Monsieur Richards me tendit une tablette où se dévoilait un document très important.

- Merci pour votre travail !

Je sortis en courant de la salle de contrôle en amenant la tablette avec moi jusque dans mon bureau. Je pianotai sur les ouches de mon téléphone pour accéder à la ligne sécurisée du gouvernement.

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