Une humaine à la dérive [fiche terminée]

Triss Winchester (de son vrai nom Maddison Walker)

feat : Shailene Woodley

Des pouvoirs ou des capacités ? On ne peut pas dire que j'ai des supers pouvoirs de Wonder Woman, c'est même tout le contraire. Je suis quelqu'un de banal, une simple humaine passe partout. Je suis discrète pour ne pas attirer l'attention, mais je suis aussi débrouillarde. Changer de vie n'a pas été simple, vu les solutions que j'ai du adopter pour y parvenir, mais je parviens souvent à me sortir d'un mauvais pas en réfléchissant et en évitant les ennuis.

J'ai de la chance d'être une jeune femme charmante. Et j'en use pour appâter les clients. Si j'étais laide, je n'aurais pas beaucoup de succès, et j'aurais des problèmes financiers. Je fais mon possible pour me maintenir en forme, et bien que cela me dégoute, je continue d'entretenir mon image pour rester charmante, sans être cependant vulgaire comme certaines prostituées qui ressemblent davantage à des pots de peinture qu'à des femmes.

On ne peut pas dire que j'ai des hobbies. Survivre est déjà une activité à temps plein. Mais dans les rares moments où je peux être presque en paix avec moi même, ou pour simplement m'évader de toutes les horreurs que je vis, je me plonge dans l'écriture. Je ne sais pas d'où cela vient, mais un jour, ça m'a pris. J'écris des pages et des pages, peut être que j'arriverais à faire un roman de cette histoire sortie tout droit de mon imagination ?

¤ Réservée et blessée : vu mon passé et les choses que je fais dans le présent, ce n'est pas une surprise de voir que je suis réservée, préférant rester dans mon coin pour ne pas attirer l'attention. Je fais souvent des cauchemars, revivant les horreurs que j'ai vécu ou que je vis encore. Je suis brisée, et rien ne semble réussir à me faire croire que la vie vaut la peine d'être vécue.

¤ Gentille et altruiste : parce que j'ai eu des tas d'emmerdes dans ma vie, je suis très loin d'être quelqu'un de méchant. Si je vois quelqu'un dans le besoin, je ne peux pas m'empêcher d'essayer de l'aider. Personne n'a volé à mon secours, j'ai du me débrouiller toute seule. Alors, si je peux aider quelqu'un, je le ferais.

¤ Courageuse : beaucoup auraient baisser les bras en ayant vécu ma vie. Mais je me suis accrochée, même si c'est encore difficile aujourd'hui. Il me faut beaucoup de courage pour faire ce que je fais pour survivre.

¤ Endurcie : vivre l'enfer m'a profondément changé au niveau de mon caractère. Je suis devenue plus résistante qu'avant, suffisamment forte pour affronter de nouveaux problèmes qui pourraient me tomber dessus. Je suis loin d'être une poupée fragile, et s'il le faut, je peux me révolter. Mais je préfère éviter ce cas de figure le plus possible, car cela pourait m'attirer des ennuis.

Cette citation vient d'un diplomate français né il y a très longtemps, un certain Charles-Maurice de Talleyrand qui résume assez bien ce qu'est la vie aujourd'hui. En particulier ma vie. Vous voulez savoir pourquoi ? Je ne pense pas que vous en ayez vraiment envie, mais comme souvent, on ne choisit pas ce qu'on peut faire ou non. Les choix ne sont qu'illusoires, et notre vie nous conduit vers une seule issue. En particulier lorsque vous êtes un simple humain à Asaria. Je vais vous démontrer pourquoi.

Je m'appelle Maddison Walker, et je suis née il y a 25 ans dans le Bidonville de la cité. Jusque là, rien d'anormal, me direz vous. Beaucoup d'humains en passaient par là. Fille unique, ma mère avait trouvé un petit travail pour payer le loyer et les factures, et remplir le frigo. Mon père lui avait perdu le sien peu avant ma naissance. J'aurai pu être la petite étincelle de joie pour mes parents, mais ça ne s'est pas vraiment passé comme ça. Bien que leur mariage avait plutôt bien commencé, mon père plongea dans l'alcoolisme, et devint violent. Et mon arrivée n'arrangea rien du tout, les dépenses augmentant encore plus. Le désespoir et la misère conduisent les gens, même les plus gentils, à faire les pires folies. Le jour où je fus en âge de comprendre ce qui se passait, je compris que ma mère était battue par mon père depuis des années. J'en fus même le témoin presque tous les jours. Les autres fois, je n'entendis que les coups, les cris et les pleurs. Mon père usait d'une telle violence. Mais dans le Bidonville, ces faits divers étaient banals, et tout le monde s'en fichait. A plusieurs reprises, mon père voulait s'en prendre à moi aussi, un autre punching ball sur lequel passer ses nerfs, mais ma mère veillait toujours à s'interposer pour me protéger. Elle prenait les coups à ma place, et ça me terrifiait.

Je grandis dans cette atmosphère étouffante et effrayante, jusqu'au jour où les choses dérapèrent lorsque ma mère mourut. Cela aurait été une bonne chose si mon père était responsable de sa mort à force de la frapper, car il aurait été arrêté et emprisonné. Voir pire. Mais non, ma mère mourut suite à une maladie. Nous n'étions pas riches, nous n'avions pas les moyens de la soigner. A son décès, elle me laissa seule avec mon père, alors que je n'avais que 16 ans. Plus de rempart pour me protéger, cette fois ci, mon père s'en prit violemment à moi. J'avais beau essayé de lui résister, il était le plus fort. Et il avait une telle imagination pour ce qui était de me frapper, et avec quoi. Son arme préférée était sa ceinture, et il visait les endroits qui ne se voyaient pas. Il m'arrivait aussi d'avoir des hématomes sur le visage ou une lèvre fendue, mais j'avais trop peur pour dire ce qui se passait chez moi. Je disais simplement que je m'étais battue, sans donner davantage de détails. A l'école, mon professeur s'interrogeait, et même l'infirmière, mais je gardais continuellement le silence, me plongeant dans un horrible mutisme. J'étais terrifiée à l'idée de dire la vérité. Et si mon père l'apprenait ? Il me tuerait, j'en étais sûre. Le fait d'être une enfant battue ne changea pas mon quotidien à l'école. J'ai toujours été moyenne, voir proche des cancres de la classe. On ne peut pas dire que grandir dans un environnement violent aidait à trouver ses repères et à choisir une vocation.

Ce calvaire dura près d'un an, avant que je prenne mon courage à deux mains, en ayant assez d'être frappée tous les jours. Peu avant mes 17 ans, je pris quelques affaires, ainsi que les quelques économies que j'avais réussi à mettre de côté. Puis, je m'enfuis de chez moi pendant la nuit, m'éloignant le plus possible de ce père violent qui avait fait de ma vie un enfer. Et me voilà seule, livrée à moi même, sans aucune aide. Qu'aurais je pu faire ? Allez à l'orphelinat pour y trouver un toit ? J'étais persuadée que mon père irait là bas pour me chercher et me ramener. Non, je devais me débrouiller seule, même si ce n'était pas simple du tout. Avec mon argent, je parvins à acheter quelques vivres, et je squattai un immeuble abandonné, où plusieurs sans domicile fixe avaient élu domicile. J'étais une proie facile dans ce monde, je le savais. La première chose que j'appris fut de rester loin de la Milice, sous peine d'être arrêtée et conduite au marché aux Esclaves. Il fallait faire quelque chose, mais quoi ? Je rencontrai une femme dans la rue qui me conseilla de refaire ma vie. Et pour cela, il valait mieux changer d'identité. Je fus intéressée par cette solution, car c'était le seul moyen pour que mon père ne me trouve jamais. Me cherchait-il en cet instant ? Je l'ignorais, et je n'avais pas envie de le savoir. Je devais simplement continuer de fuir.

Je fis donc un tour au marché noir, un lieu infâme et non recommandé pour une gosse comme moi. Mais je n'avais pas d'autres choix. A force de chercher, je finis par trouver quelqu'un, un homme qui n'inspirait aucune confiance en le regardant, qui m'annonça pouvoir me procurer des documents d'identité en règle. Cependant, cela avait un prix. Et les maigres économies que j'avais et que j'étalais sur la table devant lui ne fut hélas pas suffisant.

"Désolé petite ! C'est pas avec ça que tu vas pouvoir te payer cette nouvelle identité que tu cherches !" me dit il avec un sourire carnassier.

Je soupirai, désespérée, ne sachant plus quoi faire. Alors, il reprit la parole, après m'avoir détaillé des pieds à la tête.

"Quoique, je connais un moyen pour que tu me payes. Il te suffira de faire quelques petites choses qui te rapporteront suffisamment d'argent. Intéressée ?"

La prostitution. Voilà la solution qu'il me proposait. Coucher avec des hommes en échange de quelques dollars qui me permettrait de le payer pour changer de vie. Une solution révoltante, mais après avoir réfléchi à ma situation, je finis par accepter à contre coeur. Je n'avais pas d'autre choix. Ma première passe fut très difficile. J'avais réussi à me fournir en préservatifs, vêtements provoquants et maquillage, un luxe pour certaines personnes, ainsi qu'à trouver un endroit où d'autres femmes se donnaient à cette activité. Mais cela ne rendit pas les choses plus faciles. N'ayant jamais connu ça, j'étais tétanisée, mais le client s'en moquait. Après tout, il payait, alors il aurait ce qu'il voulait, peu importait si j'avais de l'expérience ou non. Il se fichait de ce que je ressentais, et il abusa alors de moi comme il le souhaitait, me faisant mal, me faisant gémir et pleurer. Pour ma première expérience, je m'en souviendrais toute ma vie. Je dus avouer une chose : alors que je serrais le drap dans mes mains, mon bas ventre en feu par cette intrusion non désirée, j'eus envie de mourir. Je n'étais plus rien. Lorsque l'homme quitta la chambre, je restai allongée pendant de longues minutes sur le lit, tremblante, les larmes coulant encore de mes yeux. C'était un moment atroce et dégoûtant, je me sentais humiliée. Mon regard se posa alors sur les dollars que le client avait posé sur la table de nuit avant de partir, et j'eus honte de me dire que j'allais continuer à faire ça. J'avais terriblement besoin d'argent. Les fois suivantes ne furent pas plus simples, mais petit à petit, je parvins à me détacher de ce qui m'entourait. Quand un homme me ravageait, je m'imaginais ailleurs, cela m'aidait à ne pas penser à ce que j'étais entrain de faire, vendre mon corps pour de l'argent qui me permettait de vivre. Je laissais ces inconnus me faire des choses inimaginables, réalisant même leurs fantasmes les plus pervers. Et même si je parvenais à me détacher de tout ça pendant l'acte, c'était très difficile de ne pas craquer. J'avais beau prendre une douche entre chaque passe, je me sentais continuellement sale et meurtrie. J'éclatais tout le temps en sanglots pendant que l'eau tiède coulait sur ma peau. J'avais honte. Cette désagréable sensation me hantait jour et nuit.

Après de longues semaines, je finis par gagner suffisamment d'argent pour acheter cette nouvelle identité. J'obtins des papiers en règle qui me permettraient de ne plus avoir peur que mon père me retrouve un jour. Maddison Walker venait de disparaitre à jamais, remplacée par Triss Winchester. Ma nouvelle vie put commencer. Je parvins à me trouver un petit appartement miteux mais fonctionnel, le loyer n'étant pas très élevé. Ainsi qu'un travail de serveuse à la Taverne de l'Enfer, un pub dans le Bidonville. Je réussis à avoir une certaine autonomie, mais mon boulot n'était hélas pas bien payé. Et il m'arrivait régulièrement d'être à court d'argent avant la prochaine paye. Je n'eus pas d'autre choix que de me prostituer de temps en temps pour subvenir à mes besoins, espérant qu'un jour, ma situation s'arrange. Mais aujourd'hui encore, j'en doutais fort. J'avais une vie misérable depuis que j'étais née parce que j'étais humaine. Elle n'allait pas s'arranger du jour au lendemain.

Cela faisait maintenant quelques années que j'avais trouvé mon train de vie, entre espoir et honte. Mes deux travails me permettaient de survivre, et mon côté débrouillarde me sortait de pas mal de mauvaises situations. Avec le temps, j'appris à rester dans mon coin, ne faisant pas parler de moi. Outre le marché aux Esclaves, il y avait d'autres dangers. Je pouvais très bien tomber sur un malade dans la rue qui me volerait mes affaires, me violerait et me tuerait. J'évitais donc les ennuis, il valait mieux.

Aujourd'hui, je continue de vivre ma vie, sans me soucier de ce qui se passe à Asaria. Notamment ces groupuscules qui apparaissent. Les Pacificateurs, les Rebelles, les Insoumis. Tout cela ne me concerne pas. Je me fonds dans la masse pour passer inaperçue, c'est tout ce qui m'importe. Quant aux Asariens, je n'en connais pas personnellement, mais d'une façon générale, je ne les aime pas. Ce sont eux qui ont crée la misère humaine, je pense qu'ils sont tous responsables des conditions de vie des humains, alors qu'ils peuvent les traiter en égaux. Ils nous considèrent comme du bétail, et pour ça, je les déteste. Lors de l'attaque du Bidonville, j'ais eu la chance de travailler à la Taverne ce soir là, ce qui m'a sans doute évité d'avoir des problèmes. Comme tous les autres humains de la Division Humaine, je ne comprends pas ce qui venait de se passer, même s'il y a eu différentes rumeurs comme une attaque par un groupe de Rebelles armés, ou encore des monstres sortis de nulle part. Une chose est sûre : il y a du danger, et cela me fait peur de savoir que quelque chose de mauvais et de dangereux peut s'en prendre à nous à tout moment.

► Prénom / Pseudo : Skyler

► Age : 36 ans

► Fréquence de connexion : Quotidienne

► Comment as-tu connu Asaria ? C'est mon 6ème compte

► Pourquoi as-tu choisi Asaria ? Ca se voit vraiment que je suis accroc

► Déclaration sur l'honneur à signer :
"Je soussigné Triss Winchester , atteste avoir plus de 18 ans, reconnais avoir lu le règlement dans son intégralité. Par ce fait, je ne pourrai entreprendre aucune poursuite contre le forum quant à son contenu, ni contre l'hébergeur.
J'ai conscience que Asaria, terre de prophétie est un forum à intrigues pour plumes matures qui demande du sérieux, de la motivation, de la participation et du respect envers le staff et sa Communauté.
Triss Winchester + 29/09/2020

► Les 4 mots mystérieux du règlement : Phoenix - Heroes - Ghost - Liberty