Lia Jenkins

Lia Jenkins

feat : Alicia Vikander

► Lia aime soigner les blessés, voire en situation d'urgence être la petite main lorsqu'il faut opérer. Elle apprend vite. Réparer ce qui a été abîmé, c'est son truc.
► Elle possède une habileté à organiser, un sens du détail.
► Elle s'adapte très rapidement face au danger.
► Son sens de l'écoute est très développé, affûté.

►Résiliente, déterminée, curieuse, secrète, à l'écoute, empathique, traumatisée, bordélique, douce, entière, généreuse, anxieuse, intuitive, courageuse, rêveuse.
Solitaire et sociable, contradictoire ? Que nenni, la brunette adore les gens, s'attache facilement, s'intéresse aux autres, peut-être un peu trop, quelle importance ? Elle aime prendre ce risque, ça la regarde et ça lui appartient, tant pis si elle se plante, tant pis si elle commet des erreurs. Elle ressent ce besoin comme respirer une bonne goulée d'air frais au petit matin. Il n'y a rien à comprendre, juste à le vivre. Mais elle apprécie également cette solitude qui nourrit et régénère. Là où le bruit du monde s'efface et s'enlace au silence. Qu'il est doux de ne rien entendre.

Et puis...fantasque ? Excessive? Parfois sans doute, n'en déplaise à ceux qui exècrent la spontanéité. Mais que l'on ne s'y trompe pas. Cela ne l'empêche pas d'avoir les pieds sur terre. Sous ces airs qui n'en ont pas l'air, se tapit une profondeur d'âme passionnée de fouilles archéologiques, entendons par là aller au fond des choses, aux creux des cœurs. Elle dérange quand elle se met à poser ces questions, là, fatalement indiscrètes. Vous croyez quoi ? Où se situe l'essentiel ? A la surface de vos faces ?

BLANC

Elle naquit au printemps, une nuit d'éclats où la Dame Blanche scintillait son sourire à la voûte céleste. La toute petite ne pleura pas à son éveil. L'air doux s'insuffla doucement au travers de son corps, berçant la création d'une vie pure. C'était il y a un si long temps, de ce temps d'innocence éphémère des nouveaux nés.
Des parents aimants, une maison en bois, un bout de terre, le bonheur s'invitait dans une famille simple. Là-bas, loin, existaient les dômes mais ils évitaient d'y songer, savourant l'existence de leur fille unique.
Lia grandit au milieu d'une nature prolixe quoique exigeante. Il fallait aider au quotidien, bosser pour survivre. Le sens de l'effort et des Autres furent enseignés dans la sueur et la peine mais dans l'amour.
Ça faisait toute une différence...


Elle aimait vivre comme l'on peut aimer l'éternité : sans mesure, sans frontière, de tout son être, de toute son âme. Lia dansait sur les nuages, voguait au vent, glissait sur les toboggans des arcs en ciel. La part de rêve ne la quittait pas, elle se nichait là, à l'intérieur. Une petite fille heureuse et joyeuse, entourée et choyée.

Mais.


NOIR

Ils avaient dansé, ils avaient ri, ils avaient bu. Un peu trop et le soir était tombé au crépuscule vermillon. Elle s'était attardée avec les autres adolescents autour d'un feu flamboyant. Il suffisait d'un juste, il suffit d'un diable. Emportée par l'insouciance, elle était restée....
Un peu plus, un peu trop.

Tic

Cet entre-temps étrange et nocturne où le sommeil des hommes est le plus profond.
L'heure des condamnés aux ténèbres. L'heure de la brume immaculée.
Elle se mit à courir pour rattraper son retard.
Trop tard.
Elle prit un raccourci. Au mauvais endroit, au mauvais moment.
Ce n'était qu'un petit groupe d'Asariens, d'authentiques vauriens. Ils lui semblèrent un millier.
L'espoir s'en fut. L'espoir mourut.
La réalité s'abattit, squelettique, dure et froide comme l'Hadès, effroyable de conscience.
L'Enfer du Mal absolu.

Tac

Les spasmes d'agonie. Les hurlements de la poignée d'esclaves qu'ils massacraient, s'amusant à les démembrer, ricanants aux sursauts des morceaux de barbaque qu'ils transperçaient et mutilaient.
La vague mortifère déferla, puissante et maléfique. Lia assista à une cruauté sans nom, là, au cœur d'une forêt si paisible.

Tic Tac

Les heures blessent...

Exsangue, vint le ressac de la cruelle marée de  douleur. Les crocs acérés galopèrent lentement mais sûrement tout à l'intérieur, leurs aiguilles béantes dévorant ses entrailles. Le supplice mutique d'une atroce milieu de nuit. Recroquevillée en chien de fusil, les yeux rivés sur les scènes macabres, tétanisée d'horreur, Lia se statufia, cachée derrière des broussailles. Insensible aux ronces qui lui lacéraient le visage et les bras, ironie macabre, elle haletait comme l'on court, les tripes serrées dans un étau, les poumons sans air. L'horreur la faisait gémir, rythmée à une respiration en chapelet, déchiquetée et sans répit.  

...mais la dernière ne la tua pas.

S'échapper...Oh Seigneur, pourquoi était-elle restée sans bouger ? Peut-être aurait-elle pu...Peut-être, si elle n'avait pas été aussi lâche...

S'abîmer dans l'Autrefois, lucarne bâillante au siècle des souvenirs.Ce temps si doux où elle était heureuse tout simplement.
L'effarement d'un éblouissement de lumière.
Une fraction de seconde d'éternité.
L'envie de mort la fit suffoquer. Que tout ça s'arrête...

Ils partirent comme ils étaient venus, sortis de nulle part. Elle, gisait sur les feuilles mortes et humides, rendues opalescentes par les lueurs nocturnes.
Au bout d'un temps, un si long temps, elle sortit de sa cachette et osa s'approcher. A pas de loup, furtive et légère, elle espérait...Peut-être...Peut-être y avait-il un survivant...
Mais les restes sanglants ne hurlaient qu'à la Mort.
Tout fut scellé en sa mémoire, à jamais. L'empreinte indélébile du carnage se grava dans les strates abyssales de la jeune humaine.
Elle avait quinze ans. Elle devint vieille en une poignée de secondes.

Lia mourut à ce qu'elle était.
Expirer. Succomber.
Il fait si noir dans le noir.


La nuit...Elle contemplait ses jolis bariolages , autrefois. La Lune y peignait ses humeurs traçant des blancs et gris scintillants. L'érable en devenait presque luisant, les feuilles du chêne frissonnaient aux pétillements opalescents et les nuances ondulaient sur le passage du souffle invisible. Les bruns ténébreux sursautaient avant l'aurore. La forêt semblait s'assombrir, comme si elle se recroquevillait, avant que les arcs en ciel du petit matin éclosent sans bruit. Les rayons du jour s'avançaient alors lentement et chassaient à coup de langues chatoyantes les clairs-obscurs nocturnes qui disparaissaient peu à peu au règne du soleil.
Un filet de vie coulait encore quelque part, mais elle ne le percevait presque plus, s'endormait, se réveillait encore et encore, pliant au joug d'un autre jour maudit... La cuirasse d'un cycle infernal qu'elle ne parvenait ni à percer ni à s'ôter. Emplie d'une tristesse incommensurable, elle flottait au-dessus de ce monde terrestre qui ne la concernait plus.
L' imposture d'avoir été.


Les jours passèrent et trépassèrent. Puis les semaines, les mois, les années. Elle grandit avec son secret, cherchant désespérément à réparer, à inverser le Mal auquel elle avait assisté, impuissante et démunie. N'était-ce pas la seule échappatoire pour continuer à vivre ? Vivre ou plutôt survivre auprès des autres, leur donner ce Bon qu'elle n'avait pas pu offrir à ces condamnés sans sursis, croisés un soir de désespoir. Il ne lui restait plus qu'à puiser sans fin dans la peur que cela ne recommence, dans la culpabilité suprême de sa lâcheté de ce soir-là, abîmée par la compassion et l'impouvoir. Ce n'était pas grand chose au fond, mais pour elle, c'était un Tout rédempteur. Plus jamais ça, dut-elle en crever. Ce qu'elle n'avait pas été capable de faire, elle passerait sa vie à l'expier.
Les stigmates sanglants et invisibles s'insinuèrent en elle comme des serpents venimeux. La joie s'en était allée, happée par des ténèbres sans fond. Mais elle survécut, suppliante à ses cauchemars clandestins.
Elle ne dit rien, excepté à elle , sa sœur d'âme.


MARA

Elle s'était sentie crucifiée Lia, fauchée en plein d'un début de vie heureux et aimant. Sa souffrance n'était pas de celle qui s'évapore parce que la vie reprenait peu à peu ses droits. Non, elle était de celle qui torturait, obsédante, rongeant de l’intérieur telle un rat. L'impression de se consumer jusque dans la moelle. Une gueule de l’enfer avait attrapé la joyeuse, elle ne la lâchait plus, rongeant son os d'un plaisir pervers. Lia souffrait l'Humanité annihilée, l'Humanité sacrifiée pour Rien sur l'autel de l'Injustice. Ceux qui détenaient le Pouvoir s'arrogeaient le droit d'en abuser jusqu'à tuer. Touchée au plus profond de son être, les aurores ne seraient plus jamais comme avant.
Qui pouvait comprendre ? Qui pouvait entendre son chagrin clandestin ? Une autre nuit, un autre jour blême et gris, les mots retenus se libérèrent enfin à sa sœur d'âme, son amie éternelle, Mara. Mara écouta, Mara comprit. La douceur de ne plus être seule face à ses fantômes enveloppa Lia. Alors...
...Alors, quand elle pense et se souvient, elle souffre et pleure. Mais étrangement, elle sourit. L'équilibre du chaos naquit ainsi : sourire pour les Autres et nourrir l'Espoir insensé d'une Paix entre les Asariens et les humains...


Elle ne juge pas Lia, elle écoute, observe, accueille. Qu'ils soient rebelles ou insoumis, humains ou Asariens, mercenaires ou Anciens, la même couleur de sang coulent dans leurs veines, la même étincelle de vie palpite à l'unisson. Seule, la Milice ne trouve pas grâce à ses yeux. Une verrue à éradiquer. Quant aux esclaves...Elle y pense, démunie, révoltée. Cela ne devrait pas être, absolument. Paix, pacificateurs : ça sonne en écho sans guerre et sans le pourpre des artères.
Une évidence.

Elle saignera pour cela, de mille manières.
Jusqu'à sa toute Fin.

Décembre 2109

D'autres cauchemars s'amoncellent, quelque part. Cette nuit terrible après l'explosion de l'ancien entrepôt du bidonville. Une nuit couleur sang, une nuit blanche. Aux côtés d'Amaria, la jeune pacificatrice a aidé autant qu'elle a pu à soigner, à recoudre, à opérer. Mais le pire était à venir. Ce labo poussiéreux, planqué dans les entrailles de la Terre...Le sordide se tapissait là, depuis des lustres, couché sur des pages de dossiers.
Lia ne dit rien, elle encaisse, dents serrées, écœurée, révoltée. Son regard croise celui de Mara. Elles se disent en une muette compréhension, un silence parfait. Elles se savent. Un rempart d'affection indéfectible. Un bouclier pour ne pas sombrer. Une source intarissable de Bon, de Beau, de Bien où elle puise sans cesse. Une lumière solide qu'elle irradie presque malgré elle à ses entourages.
Et puis il y eut l'attaque des créatures. Prêter main forte au bidonville n'était pas une option. Et à moins d'y laisser sa peau et d'agir en bourreau à ne rien faire, elle tua. Tuer pour survivre. Tuer pour sauver des vies.
Mais cela n'empêcha pas le massacre. A grande échelle, les cadavres s'étalaient ici et là, et là encore. Et après le vacarme des combats, ce silence soudain qui écharpe tout autant.
Les infos en boucle qui diffusent le calme enfin rétabli.

Ces guerres tout aussi sanglantes qui demeurent invisibles. S'armer de douceur et de bienveillance.
Un cœur qui bat, ça ne fait aucun bruit.
Tant qu'elle vivra, Lia luttera jusqu'au bout pour l'unité et la paix, comme elle pourra. Comme elle peut...
Demain est un autre jour. Demain, elle ira travailler avec Michael Hawkins.
Un boulot qui affronte la Haine et l'Impossible. Qui détruit les murs et la peur.
Un simple boulot...

► Prénom / Pseudo : Salomé

► Age : Un an de moins que l'année prochaine

► Fréquence de connexion : Aléatoire mais fidèle

► Comment as-tu connu Asaria ? En voletant entre les nuages

► Pourquoi as-tu choisi Asaria ? J'ai bien aimé le contexte, la qualité d'écriture, le PV qui est une première pour moi. C'est un challenge également pour différentes raisons et je suis mon intuition comme un toutou^^

► Déclaration sur l'honneur à signer :
"Je soussigné Lia Jenkins , atteste avoir plus de 18 ans, reconnais avoir lu le règlement dans son intégralité. Par ce fait, je ne pourrai entreprendre aucune poursuite contre le forum quant à son contenu, ni contre l'hébergeur.
J'ai conscience que Asaria, terre de prophétie est un forum à intrigues pour plumes matures qui demande du sérieux, de la motivation, de la participation et du respect envers le staff et sa Communauté.
Lia Jenkins + 26 octobre 2020

► Les 4 mots mystérieux du règlement : Edit Mara : OK