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 (Terminé) Mademoiselle est servie [Pv Malorie]

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Asarien, 2e Génération

Nathan Wilson
Nathan Wilson

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MessageSujet: (Terminé) Mademoiselle est servie [Pv Malorie] (Terminé) Mademoiselle est servie [Pv Malorie] Icon_minitimeSam 04 Jan 2020, 18:49

Mademoiselle est servie
Malorie & Nathan


=> Suite du RP In the muddy water I'm falling


Je ne savais toujours pas quoi penser de cette jeune humaine qui au moins, derrière son caractère merdique, avait un bon raisonnement sur le conseil que je lui avais donné de ne pas suivre l’exemple que je lui avais fourni sur sa fuite. Qu’est-ce que je ferais s’il lui prenait l’envie de se barrer ? Déclencher sur elle mes pouvoirs pour le retenir ? Ou bien la laisser partir pour retourner à sa vie et se faire capturer par la Milice et la voir débarquer chez moi, menottes aux poignets ? Avec son achat, son identité avait été placée dans la Banque Centrale des Données sur les esclaves et mon adresse ainsi que mon nom étaient rattachés au sien. Si elle rêvait de s’échapper, elle me  serait ramenée de force, battue, torturée, peut importait les Miliciens qui  n’avaient aucune pitié pour une esclave en fuite. Malorie n’avait pas conscience de cela. L’informer des risques pouvait aussi la pousser à faire des conneries … J’allais devoir réfléchir à la bonne manière de l’avertir que si l’idée de retrouver sa liberté lui plaisait, elle se mettait en danger et aussi les gens qu’elle rejoindrait.

Une fois dans ma voiture, nous avions réussi à établir un planning pour la journée. La première étape était d’aller chez moi et qu’elle puisse profiter d‘une bonne douche, puis nous irions faire les boutiques pour lui trouver des vêtements et une papèterie. Elle avait un don, celui d’être portraitiste comme elle m’avoua.

- J’espère que tu me montreras tes dessins quand tu auras croqué quelques visages sur ton nouveau carnet.

Son regard déterminé et pleine d’audace me scruta. Je n’étais pas télépathe pour lire ses pensées et j’aurais bien aimé posséder ce pouvoir pour découvrir ce qu’elle avait dans sa tête à cet instant précis. Pensait-elle que j’étais trop laxiste et que j’acceptais tous ses caprices sans réfléchir ? Qu’elle me ferait marcher par le bout du nez sans que je ne dise rien et que je reste aveugle à ses faits et gestes ? Tant qu’elle se foutait pas dans la merde, ni moi avec, on aurait un quotidien assez tranquille elle et moi. J’aimais la discrétion et la jeune demoiselle était une enfant têtue qui tant qu’on ne cédait pas à ces demandes pouvait très bien me faire chier durant plusieurs heures … voire même plusieurs jours.
L’option de batte de base- Ball n’était pas prévue. Je ne connaissais rien d’elle à part son caractère qu’elle avait beaucoup de mal à cacher et la relation de confiance allait devoir se faire au fur et à mesure. En démarrant ma voiture, Malorie s’efforça d’argumenter son choix sur cette batte de base- Ball qui selon ses dires n’était pas pour être employée sur moi :

- Quelle délicatesse !   Ajoutai-je avec un petit sourire taquin en appuyant sur l’accélérateur. Pour le moment, t’es pas censée sortir toute seule au grès de tes envies Chaton. C’est moi ton protecteur et pour que je te laisse une arme entre les mains, il va falloir créer une ligne de confiance entre nous deux. Pour le moment, je te surveille et tu viendras avec moi quand je bosserai.

Je m’attendais à sa réponse, mais avant cela le petit silence qui s’instaura dans la voiture m’indiqua que la petite chatte sauvage réfléchissait à sa réplique et méditait dans son coin. En faisant ronronner mon moteur,  la voix de mon esclave retentit à nouveau. Mes yeux se tournèrent vers elle dès que j’entendis sa rébellion passer ses lèvres.

- Tu es fichée et si un Milicien te tombe dessus, il te ramènera chez moi. Il vaut mieux pour toi de rester avec moi et de mettre ton petit cul au chaud. Les esclaves en fuite sont mal considérés par la Milice et même si je suis ton maître, je ne sais ce que ces soldats pourraient te faire …

Je serrai le volant très fort au point d’en avoir les phalanges blanches et je me tus sans ajouter une suite à la dangerosité de son idée de vouloir me faire chier.

Je pris la direction de la sortie du Dôme de la Division Humaine pour récupérer les voies rapides qui reliaient les dômes entre eux et prendre le trajet vers le Dôme Résidentiel et mon appartement.



(Terminé) Mademoiselle est servie [Pv Malorie] 9sce


En arrivant dans la tour résidentielle qui abritait mon appartement, j’avisai Malorie de quelques informations utiles comme celle sur les effets secondaires en prenant un tel ascenseur. Et cela n’avait pas loupé, la jeune femme n’était pas sécurité dans cette technologie que je foulai tous les jours. Elle se recroquevilla dans un coin de la cage qui s’élevait avec rapidité et sans bruit. Je l’aidai à sortir.

- C’est l’ascenseur. Ça t’évite de monter vingt étages à pieds, Chaton.

Une fois qu’elle fut remise de son émotion, je la guidai vers la porte d ‘entrée de mon appartement que je lui fis découvrir. Je n’avais e de cesse de suivre son regard sur la baie vitrée qui donnait sur une partie de la citée et sur tous les buildings que l’on voyait au loin.  Je ne lui avais posé aucune question sur sa vie, d’où elle venait, où elle était née, mais quoi qu’il en soit, la plus grande majorité des humains ne vivaient pas dans ces immenses tours. J’avais indiqué à Maloue la salle de bain et j’aurais dû penser, au moins, à lui indiquer le mode d’emploi…
Si elle n’avait jamais eu de Maitre. Je n’avais jamais eu d’esclave et nous allions devoir nous apprivoiser l’un et l’autre, dans nos différences, nos lacunes et peut-être, j’espérais, nos passions.

(Terminé) Mademoiselle est servie [Pv Malorie] M2b0

Pendant qu’elle était sous la douche, je me dirigeai vers la cuisine ouverte qui donnait sur le salon. Je n’avais pas rempli mon frigo, pas fait les courses dernièrement parce que je n’avais pas eu le projet récent de me retrouver avec une esclave. Je passai le plus clair de mon temps au studio tous ces jours-y avec les potes de mon groupe. Je mis sur un plateau tout ce que j’avais : brioche coupée en tranches, deux pots de confitures, l’une aux abricots et l’autre à la fraises, des fruits, du pain et du fromage. Je plaçai le tout sur la petite table de la cuisine où Malorie s’installerait quand une tornade débarqua en furie devant moi habillée d’un peignoir qui lui allait beaucoup trop grand.

Impossible de prononcer un mot tant elle était énervée par une douche qu’elle n’arrivait pas à faire fonctionner. Je soupirai devant la colère de la chatte devenue tigresse et je levai les yeux au plafond amusé. Je la pris par le bras pour l’accompagner dans la salle de bain.

- Machin va t’expliquer comment fonctionne tout ce gourbi.
Le bouton du bas, c’est l’eau chaude, tu le fais tourner de gauche à droite pour régler la température que tu veux.
Le bouton du bas, c’est l’eau froide, même fonctionnalité que le premier.
Le petit cadran, c’est pour choisir l’orientation de l’effet balnéo ou bien choisir l’option « douche simple ».
J’ai réglé pour la douche et toi, tu n’auras plus qu’à régler ton eau.


Je me dirigeai vers la porte et avant de la refermer, je me tournai vers la chatte enragée avec un sourire mi moqueur, mi joueur sur les lèvres.

- La furie a-t-elle besoin de Machin ou peut-il repartir à ses travaux ménagers ? J’ai oublié les vêtements propres.

Je refermai la porte pour aller faire couler du café et attendre que Mademoiselle vienne me rejoindre. Je lui avais trouvé un pull et un pantalon de survêtement, trop grands pour elle, mais si elle voulait des vêtements propres, elle pourrait s’habiller avec en attendant des vêtements à sa taille.
Je servis une première tasse quand j’entendis ses déplacements de félins dans mon dos.

- Du café ? Viens t’asseoir et grignoter un peu. Il va falloir aussi faire des courses.
Alors ? Cette douche ?

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MessageSujet: Re: (Terminé) Mademoiselle est servie [Pv Malorie] (Terminé) Mademoiselle est servie [Pv Malorie] Icon_minitimeMar 07 Jan 2020, 21:40


     
     

     

     


     
Mademoiselle est servie




Nathan & Malou


     

     

Oui, si tu veux,
avait répondu Malou à l'interrogation du maître concernant le fait de montrer ses dessins.
Elle n'était pas du genre à mettre son carnet d'esquisses sous le nez de tout le monde dans l'attente d'un compliment bien au contraire mais sans qu'elle sache pourquoi, cela ne lui posait pas de problème avec lui; un embryon de confiance était-il en train de naître ? Ou était-ce plutôt le fait rassurant que l'acheteur d'esclave ne semblait pas vouloir abuser de ses droits plus que de raison ?

Puis, le taulier avait eu des propos très désagréables comme quoi elle n'aurait pas le droit de sortir, qu'il était un protecteur envers qui il faudrait gagner la confiance, qu'il la surveillerait et qu'elle serait obligée de le suivre partout comme un vulgaire toutou.
Elle s'apprêtait à rétorquer que puisque c'était ainsi il pourrait toujours attendre pour voir ses portraits quand tout à coup elle sursauta.
Un mot auquel elle n'avait pas fait suffisamment attention avait été prononcé: il l'avait surnommé... Chaton ???

L'espace d'une fraction de seconde elle eut l'impression d'avoir déjà entendu ces deux syllabes mais elle eut beau tourner ses souvenirs dans tous les sens elle ne voyait pas qui aurait pu l'appeler ainsi. Certainement pas l'ex-directrice, encore moins les profs ou les éducs; pas même les copains.
D'où venaient ces étranges sensations de déjà entendu, déjà vu, déjà vécu ? Elle ne le savait pas et cela la déstabilisait à chaque fois.
Le problème était que cette appellation lui avait fait chaud dans les entrailles.
De quel droit son garde chiourme se permettait-il de lui envoyer une boule de feu dans le cœur ?!
Elle obliqua vers lui un œil glacial, plein de suspicion et fit semblant de regarder le paysage qui n'avait rien d'intéressant puisqu'ils n'avaient pas quittés le dôme humain, tout en rongeant son frein.

Elle avait eu raison pour une fois de se taire car l'homme continua son discours en l'informant de quelque chose de beaucoup plus important que son pseudo élan de papa poule pour ado attardée.
Ainsi donc elle était fichée...
Cela lui en flanqua un coup tel un uppercut en pleine mâchoire. Elle était sonnée; son plan était-il en train de s'envoler avant même d'avoir eu le temps d'en parler avec l'esclavagiste ?
Non. Elle ne baisserait pas les bras dès la première complication. Après tout, qui d'autre hormis les Asariens de l'administration saurait qu'elle était sa condition ?
Et encore... Quelle personne pourrait bien se soucier d'une jeune fille insignifiante de 18 ans achetée pour 250 dollars ?
Il faudrait juste qu'elle soit discrète et qu'elle ne fasse pas de conneries. En attendant, ses désirs de fuite étaient réduits à néant; merci la vie d'humain !

Elle avait regardé le paysage inconnu, époustouflant pendant tout le reste du voyage puis, pour parfaire le tableau elle s'était coltinée ce que le gus nommait un « ascenseur », avait découvert une partie du logement et la fameuse salle de bain démoniaque.
Elle avait déboulée dans la cuisine comme un diable sortant de sa boîte, rouge de colère, échevelée et mouillée avec un peignoir qui traînait par terre; autant dire qu'elle devait ressembler à une sorcière.
A l'orphelinat elle aurait été punie face à une telle conduite et dieu sait comme elle avait été obligée de faire des centaines de lignes ou des conjugaisons improbables au passé du subjonctif avec des phrases du genre « je ne dois pas être impertinente » et tout le toutim.
Prévoyant des représailles du même genre en pire, elle se tenait droite comme un i montrant ainsi qu'il pourrait bien la cogner à retour de bras elle n'aurait même pas mal !

Même pas...
L'homme avait encaissé la scène avec dérision, reprenant le sobriquet dont elle l'avait affublé sciemment pour l'emmerder « Machin » d'un air à moitié rigolard qui la déboussola.
Malou n'avait pas d'humour et s'attendait toujours à des réactions rigides comme elle, pas à ce genre de pirouette surtout venant d'un maître Asarien et c'est un peu penaude qu'elle le suivit jusque devant l'engin étrange qu'il appelait « douche » tout en écoutant les explications avec la plus grande concentration.
Quand elle tourna la tête vers lui elle surprit un sourire moqueur qui rajeunissait d'au moins dix ans son visage de trentenaire jusqu'à le rendre beau.
Devant ce constat elle piqua un fard et lança mal aimablement:
tu peux partir maintenant, je saurai me débrouiller !

Elle avait réussi à mixer l'eau chaude avec la froide et se sentit victorieuse. A présent, le liquide coulait à une température de 38° qu'elle n'avait jamais connue et ce fut un délice.
A la place des pains de savons blanchâtres, presque inodores qu'ils avaient parfois et qu'il fallait économiser elle trouva des flacons.
Elle en attrapa un qui se présentait sous le nom de shampoing. Ne connaissant pas ce mot, elle lut attentivement « pour cheveux normaux ».
Elle était en partie informée mais se demanda toutefois ce que pouvaient être des « cheveux anormaux ». Elle s'appesantit sur la notice qu'elle suivit scrupuleusement puis passa au flacon suivant: « gel douche ».
C'était un savon liquide et qu'il sentait bon !
Elle s'en barbouilla partout, eut du mal à tout rincer et poussa un soupir d'extase.
Dans ces conditions les ablutions avaient durées presque 10 minutes avant qu'elle ne referme le système.

Elle se regarda dans le miroir et vit que ses cheveux brillaient pour la première fois. Elle se sécha avec une serviette bien moelleuse, se coiffa, se brossa les dents avec un truc nommé « dentifrice » qui avait un goût de menthe trop forte puis enfila à nouveau le peignoir blanc du maître; Il avait dit avoir des vêtements propres mais ne les avaient pas apportés.
En arrivant dans la cuisine, rutilante comme un sou neuf, elle se sentait bien, reposée, presque molle et pour la première fois de sa vie, presque jolie.

Elle allait demander les fameux habits quand tout à coup elle se raidit, à nouveau sur le qui-vive.
Sur la table trônait des victuailles...
Elle jeta un œil affolé vers le maître tout en imaginant que les complications allaient commencer mais à sa grande surprise il lui proposa un café.

Elle aurait largement préféré un thé. Il n'y en avait que très rarement à l'orphelinat mais quand cela arrivait elle se jetait dessus avec gourmandise.
Elle s'installa à table et attendit que le maître la serve avant de mettre dedans quatre sucres afin d'adoucir l'amertume et touilla la mixture nerveusement avec sa petite cuiller avant d'annoncer:
je me sens un peu tendue, je mangerai mieux ce soir.
Puis il lui demanda son impression pour la douche.
C'était génial... !
S'exclama t-elle en revoyant mentalement ses ébats sous l'eau bien chaude et le gel douche parfumé.

Il allait falloir qu'elle fasse un effort avec la nourriture afin d'avoir des forces, c'était devenu une évidence. Elle n'était plus dans son petit monde d'avant, il faudrait qu'elle sache se défendre.
Dans un effort surhumain, elle tendit la main vers un tout petit morceau de brioche qu'elle trempa dans l'infusion noire d'encre et en croqua un morceau en grimaçant.
C'était mou, spongieux, sucré, graisseux. Cela portait au cœur, c'était dégoûtant mais elle s'obligea à avaler la mixture qui peina à franchir le gosier.
Elle engloutit le reste de sa tasse afin de faire passer l'amas pâteux et demanda:
tu t'appelle comment ?

Il était temps de partir faire des courses. Ils n'allaient quand-même pas s'éterniser devant des fromages puants et de la confiture gluante !
Elle demanda les vêtements propres, les enfila, retroussa les manches du sweet shirt et les jambes du jogging autant qu'elle le put et attendit que son propriétaire fasse signe de sortir.
Elle avait terriblement hâte de faire des courses, cela non plus ne lui était jamais arrivé.
Evidemment elle avait laissé traîner ses vêtements dans le coin de la salle de bain, oubliant qu'elle avait une chambre à visiter dans laquelle elle aurait pu les poser ou un bac à linge sale quelque part ou même une poubelle pour s'en débarrasser.
C'est à peine si elle avait jeté un coup d'oeil sur la cuisine étrange pour elle.
On y va ? Demanda t-elle en piétinant d'impatience.
 

   

     

     
© Jawilsia sur Never Utopia, modifiée par Light

     

     
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Nathan Wilson
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MessageSujet: Re: (Terminé) Mademoiselle est servie [Pv Malorie] (Terminé) Mademoiselle est servie [Pv Malorie] Icon_minitimeLun 20 Jan 2020, 18:47

Mademoiselle est servie
Malorie & Nathan


Mademoiselle le Chaton « qui s’énerve pour un rien » et à une vitesse impressionnante se tenait sagement près de moi quand j’expliquai le fonctionnement de la douche. Elle me faisait sourire et cela donnait à ces moments de mon quotidien où je n’avais ni la tête dans ma musique ni à la vengeance, beaucoup de bien. La mini-pouce s’était tue et son silence me déstabilisa, elle qui avait toujours réponse à tout et qui n’avait pas sa langue dans sa poche. Lorsque le mode d’emploi de la douche fut détaillé, je me tournai vers elle et je me surpris à la contempler. Une jolie couleur rosée avait teinté ses joues maigres. Je ne pus me départir de mon sourire de séducteur et je la laissai enfin tranquille pour qu’elle puisse apprécier ce moment de détente.

Entre-temps, j’avais posé sur la table de la cuisine des vêtements pour elle. Ils seraient trop grand s, mais ils auraient la qualité d’être propres et elle serait à l’aise avant d’aller faire les boutiques et lui trouver des habits plus à sa taille et à son âge. De temps en temps, je tendais l’oreille en direction de la salle de bain tandis que je faisais couler le café et que je lui préparais de quoi se nourrir un peu. Je n’entendais pas de grognements, ni de rechignements. C’était bon signe !
La jeune femme se présenta enfin dans un peignoir blanc et s‘installa à table malgré une émotion que j’avais rapidement décelé dans son comportement devant le petit encas que je lui avais servi. Sa silhouette frêle définissait un très faible apport calorique et je savais pour avoir lu des articles dessus, que l’estomac se réduisait si pendant de nombreuses années il était mal nourri ou très peu. Malorie semblait très mal à l’aise devant les victuailles alors que j’avais cru qu’un bon repas calmerait sa faim. J’avais eu tout faux et encore plus avec le café qu’elle ne paraissait pas aimer.

Elle répondit à ma question avec une grande énergie. J’avais au moins eu raison sur cette étape-là de sa nouvelle vie avec moi. Je tirai une chaise pour m’asseoir en face d’elle tout en grignotant une tranche de brioche.

- Je vois que tu n’aimes pas le café. C’est quoi ta préférence ? Chocolat Chaud ? Thé ? Infusion ? Tu n’aimes pas non plus la brioche. Il va falloir aussi faire des courses pour que tu réapprennes à manger un peu plus pour te remplumer, ce qui te donnera plus de forces, des choses qui te plaisent et je te ferai découvrir de bons petits plats quand ton estomac te le permettra.

Je n’avais pas l’intention de voir cette jeune humaine dépérir alors que je l’avais sortie de la misère. Je savais aussi que cela prendrait beaucoup de temps avant qu’elle me fasse confiance, pour que je lui fasse confiance en retour et qu’elle trouve ses marques ici, chez moi.

- Si tu veux te défendre avec une future batte de base bal, il ne faudrait pas qu’elle soit plus lourde que toi !

Je me calai contre le dossier de la chaise, les bras croisés contre mon torse en lui souriant de mon petit air moqueur et angélique. Malorie termina avec complication sa tasse de café et sa tanche de brioche et la question sur mon identité tomba.  Je ris de bon cœur avant de lui répondre.

- Je croyais que  le surnom de « Machin » te convenait ? Je m’appelle Nathan Wilson. Je suis dans la musique. J’ai un groupe et on est actuellement en train de bosser sur notre nouvel album. C’est pour ça que tu viendras parfois avec moi dans mon studio d’enregistrement. Parfois et avec le temps, si je peux te faire confiance, je te laisserai seule ici … Si tu me promets de ne faire aucune bêtise stupide ?

Je fis glisser devant ses yeux, les vêtements pliés et je lui présentai sa nouvelle chambre. Elle était plus petite que la mienne. Il n’y avait aucun papier peint aux murs, simplement de la couleur d’un bleu très pâle, des rideaux beige, un lit, une armoire, une commode, un bureau pour ses dessins et une étagère.

- Tu pourras changer ce que tu veux. Cette chambre me servait pour faire  dormir les  potes quand ils ne veulent pas rentrer chez eux. Maintenant, c’est la tienne.

Je refermai la porte dans mon dos et je la laissai s’habiller. La jeune humaine me rejoignit dans la cuisine où je rangeai tout ce que j’avais étalé sur la table. Quand elle fut prête, je la détaillai de haut en bas avec mes vêtements sur le dos, trop grands pour elle. J’attrapai les clefs de ma voiture et je lui fis signe de me suivre.
Nous reprîmes le même chemin qu’à l’arrivée, mais cette fois-ci en sens-inverse. L’ascenseur était encore un défi pour elle qui deviendrait au fil du temps quelque chose de très simple dans sa vie. Une fois dans la voiture, je filai vers ce que je connaissais de mieux : Les GALERIES MARCHANDES.
On y trouvait toutes sortes de boutiques et pour tous les goûts.

Une vingtaine de minutes plus tard, après avoir quitté le Dôme Résidentiel pour de Dôme Commercial, je garai ma voiture dans le grand parking souterrain et privé des Galeries marchandes. Je fis emprunter à Malorie un escalator pour rejoindre le rez de chaussé et là ce fut une explosion de lumières, de couleurs et des gens qui allaient et venaient de tous les côtés. Je me doutais que cela était impressionnant et inquiétant pour la jeune femme. Je posai ma main délicatement sur son épaule pour lui donner le courage de s’avancer au milieu de cette foule.

- Il y a trois étages et des centaines de boutiques en tout genre. On va commencer par celle qui se trouve en face de nous. Si tu ne trouves pas de fringues à ton goût, on ira ailleurs. Il te faudra des chaussures et la papeterie se situe au second étage.

Je la poussai par le bras, doucement pour qu’elle me suive. La porte vitrée de la boutique s’ouvrit devant nous pour nous laisser entrer. C’était un magasin de grandes marques et très branché pour les jeunes de l’âge de Malorie.

- Bonjour Monsieur …

La vendeuse qui s’approcha de nous observa Malorie d’un air condescendant et elle avait compris de par les vêtements qu’elle portait que la jeune femme qui m’accompagnait ne pouvait être qu’une humaine et mon esclave. Je sortis de la poche arrière de mon jeans, une carte dorée : ma carte bancaire.

- Pas de limites. Je veux qu’elle trouve des vêtements qui lui plaisent ! J’attends dans le petit salon.
Malorie, tu peux suivre la vendeuse.


Les autres vendeuses me regardaient discrètement et je savais qu’elles m’avaient reconnu.

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