Je suis pas une bête. Pas totalement [Terminé]

Logan Jackson

feat : Hugh Jackman

Note : j'ai repris les pouvoirs de l'ancien Logan, j'ai juste adapté le blabla à ma sauce mais sinon c'est tout pareil.

► Berserker : lame à double tranchant, ce truc est une des conséquences de mes modifications ADN. Quand je l'active, je suis tout simplement submergé par la rage et la violence à l'état pur. Ca modifie mon corps en conséquence : mes muscles s'hypertrophient pour devenir plus puissants, mes veines se dilatent pour augmenter l'apport en oxygène et par extension en force, mes canines s'allongent pour devenir des crocs acérés, et des griffes aiguisées plus solides que des os surgissent entre mes doigts, au nombre de trois, pour trancher mes proies. Mon blood healer est également boosté, me permettant de guérir des blessures les plus mortelles instantanément, pouvant même aller jusqu'à me faire passer pour immortel un instant. Mais en contrepartie, je perds toute conscience Asarienne. Je peux attaquer aussi bien mes alliés que mes ennemis, je ne fais aucune différence. Je peux rester dans cet état extrême au maximum une dizaine de minutes, mais c'est bien suffisant pour faire un massacre. Quand c'est terminé, je suis tout simplement exténué, incapable de faire grand chose, si ce n'est peut-être m'enfuir, et encore.

Avec le temps, j'ai appris à mieux doser ce pouvoir. J'arrive désormais à ne l'utiliser qu'en partie, ne m'en servant que pour faire jaillir mes griffes et augmenter ma puissance, mais cela se résume à quelques minutes seulement. Si je fais plus, je perds le contrôle et le Berserker se déploie alors dans toute sa mortelle splendeur.

► Sixième sens animal : pouvoir latent, il s'active tout seul si l'on peut dire quand une situation devient dangereuse autour de moi, que ce soit pour moi-même ou quelqu'un qui se trouve près de moi. Ca marche aussi à distance, mais seulement si c'est quelqu'un qui m'est proche. Autant dire qu'à l'heure actuelle, il n'y a que pour Adam que ça fonctionne.

Je peux également deviner assez facilement si une personne me ment ou non, et si je peux lui faire confiance. Je "sens" les hypocrites et les manipulateurs. Mais parfois ça peut foirer, genre si le gars en face est convaincu qu'il dit la vérité. Je peux sentir que si le type sait qu'il me ment.

► Contrôle du temps : c'est le truc que je gère le moins, mais en même temps je m'en sers très peu. C'est rare que j'en ai besoin et de toute façon le Berserker me pompe toute mon énergie la plups du temps, donc il reste plus rien pour ça. En gros, je peux juste ralentir le temps pendant un peu moins d'une vingtaine de seconde. L'arrêter n'est pas trop au programme, j'y suis déjà arrivé quelques fois, mais pas assez pour que ce soit fiable, et ça m'épuise trop.

Ce que j'ai subi et ce que j'ai fait détermine ce que je suis.

Sauvage est probablement le premier adjectif auquel on doit penser en me voyant. Peu avenant, peu bavard, on peut dire que j'envoie très très très vite chier quiconque m'approche sans une très très très bonne raison. Voire excellente. Je suis pas ton pote et je compte pas le devenir, alors viens pas me casser les couilles si t'es pas sûr de toi. Et même là, abstiens-toi. Conseil de pas ami.

Bourru, ouais on peut le dire. Ca, c'est avec les gens qui ont réussi à m'approcher et qui avaient une excellente raison. Je suis pas là pour devenir ton pote, alors dis ce que t'as à dire, on fait notre business et après casse-toi. Globalement au marché noir c'est ce qu'on attend de moi, alors ça passe. Et si jamais c'est pas le cas, je m'en cogne, des clients yen a à la pelle, et de toute façon tout le monde dépend de nous pour se fournir. Alors j'ai pas peur de froisser un type. C'est plutôt lui qui devrait.

Je suppose qu'on peut me qualifier de cynique. Si tu cherches de l'optimisme dégoulinant d'amour, c'est clair que c'est pas à moi qu'il faut causer. Je sais ce que vaut ce monde pourri, aucune chance que je t'en parle avec de jolis mots. J'ai du mal à voir beaucoup de positif alors en discuter ? Aucune chance. A la limite, avec Adam, ouais, c'est possible. En étant bourré, après une mauvaise journée. Et encore.

Du coup, je pense que c'est clair et qu'il n'y a aucune surprise à ce que je dis que je suis du genre solitaire. Moins je vois les gens, mieux je me porte. Et même si je peux bosser avec d'autres Insoumis, je suis plus efficace seul, et à la première occasion je m'esquive pour continuer sans eux. Pas que je les apprécie pas, si tant est que j'arrive vraiment à apprécier quelqu'un. C'est plutôt parce que, au delà de mon efficacité plus importante seul, ça m'évite d'avoir à m'inquiéter pour eux. Et de les blesser si je perds le contrôle.

J'ai tendance à agir avant de réfléchir. Ouais je suis un impulsif. Et quand j'agis, c'est pas pour faire des câlins, ou alors dans la catégorie câlins sanglant avec bouts de cervelle qui gicle partout. Je fonce, je frappe, et après on discute. Enfin si t'es encore en vie. Et autant te dire que, si je t'ai dans le collimateur et que tu deviens ma proie, t'as très très très peu de chances de t'en tirer. Quand j'ai une idée en tête, ou une cible en vue, je la lâche plus. Question persévérance, je suis un pro, et peu importe les conséquences que ça peut avoir sur moi.

Ah un dernier "détail" : je suis Asarien. Mais je suis aussi un animal. C'est pas mon meilleur trait de caractère, encore que. Je peux pas renier ça, c'est aussi ce que je suis, même si c'est pas évident à gérer. Donc je suis une espèce de loup plus exactement. Du coup j'ai des tendances assez sauvages qui peuvent parfois se remarquer. Genre si tu m'agaces, je te montre les dents et je te grogne dessus. Si t'insistes, j'te mords pour t'arracher la gorge. Ce genre de trucs. J'ai aussi un grand sentiment d'appartenance aux Insoumis qui sont ma meute, ma famille. Tu les touches, t'es mort. Tu penses à les toucher, t'es mort. Ca m'empêchera pas de les emmerder, voire d'en frapper certains qui m'énervent. Mais ça change rien. Tu touches, t'es mort, point. Ouais je sais, j'ai une fâcheuse tendance à la violence. Mais ça aide bien à se faire comprendre. Parfois je me dis que les animaux ont tout compris : tu les emmerdes, ils te font bien savoir que t'as pas intérêt à continuer ou c'est à tes risques et périls. Si tout le monde faisait ça, le monde serait peut-être un peu moins pourri.

Ceci dit, si tu m'emmerdes pas, si tu t'en prends pas aux miens, si tu me menaces pas, ya en théorie aucune raison que je te tue. En théorie. Le mieux, c'est encore que tu viennes pas me faire chier en fait. C'est plus sûr pour toi.

La douleur est insupportable. Et je sais de quoi je parle. La souffrance, j'en connais un rayon, et j'ai déjà eu ces saloperies de crises. Mais là, j'ignore pourquoi, c'est pire. Plus intense que la dernière. Et la précédente. On dirait que ça fait qu'empirer. Ca dure de plus en plus longtemps. C'est de plus en plus fort. Ca m'envahit, me déstabilise et cherche à m'emporter dans des profondeurs bien plus importantes que nos Abysses. J'ai de plus en plus de mal à remonter à la surface, à me rappeler que je suis un Asarien et pas une bête. Enfin... Pas totalement.

Isolé, je hurle. Je sens mes griffes jaillir de mes mains, tranchant ma propre chair pour se frayer un passage jusqu'à une cible. Peu importe laquelle. Il leur en faut juste une. Les murs, c'est pas génial, pas assez tendre, la pierre c'est solide, mais ça défoule. Je les attaque, j'y laisse des marques impressionnantes, preuves de la férocité qui rugit perpétuellement en moi et qui, cette fois, ne peut pas être cachée. Tous mes muscles sont crispés, tous mes sens appellent au combat. Au sang. A la chair. Au massacre. Peu importe de qui. Ou de quoi.

Je lutte. Que faire d'autre ? Abandonner ? Non, j'accepte pas ça. Hors de question. Je suis pas une bête. Je suis un être intelligent, capable de réflexion. Capable de protéger les siens. Un être qui a une existence utile, qui ne se résume pas aux massacres. Un être qui a une histoire. Ouais, entre deux hurlements, j'essaye de me raccrocher à ce que je suis. Ce que j'étais en venant au monde. Ou plutôt ce que je suis devenu, parce que le départ était pas franchement cool.

En même temps, il faudrait vraiment être con ou maso pour aimer l'idée qu'on a été fabriqué. Ouais, je suis né Asarien, mais pas que. J'ai fait partie d'un programme de timbrés qui ont modifié mon ADN avant même que je vois la lumière du jour. Et pour quoi ? Pour avoir une bête féroce sous leur contrôle, un parfait petit soldat sans âme, sans valeurs, mais avec des capacités hors du commun, encore plus impressionnantes que celles des Asariens normaux. J'ai grandi enfermé, à subir diverses expériences aussi peu agréables que ces foutues crises, en enchaînant les entraînements intensifs, avec le genre d'exercices qui tuerait n'importe qui d'autre. Et je parle même pas des manipulations mentales qui m'ont si gentiment permis d'être insensible à tout ce qui m'entourait. Ne comptaient que la rage et la violence.

Ces souvenirs ne m'aident pas à me calmer. Ils sont tout aussi douloureux que la soif de chair qui me prend aux trippes. Mais m'en rappeler est important, parce que je peux pas renier ce que j'ai fait. Et parce que ça m'aide à ne pas refaire les mêmes erreurs. A ne pas recommencer à être fier d'avoir accompli toutes ces missions avec la milice et ce qui m'a servi de géniteur. A ne pas être satisfait d'avoir commis tous ces assassinats. Non, tous ces massacres. Un assassinat c'est relativement rapide, propre, vite fait bien fait. C'est pas ma façon de faire. Moi je fais pas dans la dentelle. J'aime le contact. Les flingues, les lasers, je maîtrise. Mais je préfère sentir la chair sous mes crocs. Déchirer les muscles avec mes griffes. Moi je fonce dans le tas et je trucide tout ce qui est vivant. Et j'aime ça. La différence aujourd'hui, c'est que je le fais pas pour les mêmes raisons. A l'époque, je suivais bêtement les ordres. On me disait "Va là, trouve la cible, élimine la" et je le faisais. Et j'aimais ça. Ils avaient fait du bon boulot ces enfoirés. Mais c'était pas parfait.

Une balle.

Un simple bout de métal en pleine tête a tout chamboulé. Je sais pas si ça aurait été mieux que leur foutu ADN modifié ne me sauve pas. Je saurais jamais. En tout cas, ma chair n'a pas voulu y passer. J'ai survécu. Et tout a changé. Durant un temps, à cause de cette balle, j'ai oublié qui j'étais. Ca n'a pas empêché les scientifiques de continuer à m'utiliser malgré une violence accrue et un manque de contrôle évident. Ils voulaient pas perdre leur bête sauvage, j'étais trop efficace, même si leur conditionnement de merde ne fonctionnait plus correctement. Si avant j'étais un animal assoiffé de chair et de sang, j'écoutais les ordres sans réfléchir. Là, je n'avais plus que l'envie de tuer. Alors forcément, ça a dérapé un beau jour où, au lieu de suivre la mission, j'ai tout simplement attaqué mes propres "collègues". Il faut croire que ça a eu un effet déclencheur car ma mémoire m'est alors revenue. Mais, même si je me souvenais de tout, c'était différent. Quelque chose avait été brisé avec cette balle, comme si la muselière psychique qu'ils avaient si savamment posée sur mon esprit avait volé en éclats, libérant non pas la bête mais l'Asarien en moi.

Ca leur plaisait pas. Tu m'étonnes. C'est jamais bon un soldat qui réfléchit, qui se met à prendre conscience qu'il a un esprit, une conscience, et une capacité à faire des choix. Ils ont essayé de rectifier le tir et m'ont confié à Mariko, instructrice de combat et spécialiste des armes blanches. Ironiquement, elle a plutôt eu un effet assez inverse de ce qu'ils voulaient obtenir. Ca a été long, difficile, mais elle n'a jamais lâché l'affaire. Petit à petit, elle m'a appris les valeurs traditionnelles des japonais : loyauté, respect, reconnaissance et conscience de l'autre. Elle m'a aussi appris à manier le katana, arme que j'affectionne particulièrement : rapide, efficace, elle va à l'essentielle. Ca demande une grande concentration, un contrôle parfait de son esprit, et c'est justement ce qui me manquait cruellement pour exister. Et qui me manque en ce moment aussi.

La roche des murs ne ploie pas sous mes coups. Alors c'est le simple matelas qui me sert de couche qui morfle à la place. Le tissu est tout simplement déchiqueté, et je sens mes crocs broyer l'espèce de paille qui le bourrait. C'est trop facile. Aucune résistance. Ca énerve encore plus la bête, intensifie la douleur de chaque cellule de mon corps. Mais mon esprit continue de résister. Je vaux plus que ça. Mariko me l'a appris. Je peux contrôler ma rage, mes envies sanguinaires. Je peux être la lame inflexible mais droite du katana. Mariko...

Grâce à elle, j'ai pu retrouver mon poste à la milice et même monter en grade. Mais c'était toujours différent, et plus encore depuis que cette Longue-Vie m'avait appris à regarder le monde. A voir des choses qui ne se résument pas à massacrer et tuer. Comme le fait que les Asariens, se croyant supérieurs, étaient bien pires que les humains que je devais traquer. La plupart de ces derniers essayent juste de survivre dans un monde pourri qui ne fait que les écraser. Et moi, je les massacrais parce que ça faisait plaisir aux Asariens. Parce qu'ils trouvaient ça normal. J'avais de plus en plus de mal à comprendre ce système, surtout quand Mariko m'avait appris à respecter mes adversaires, à reconnaître leur valeur. Ca n'empêchait pas de les tuer, mais là, dans ces tueries où ils n'avaient pas la moindre chance, où ils n'étaient que des proies faciles sans défense, où était le respect ?

Déjà rongé par le doute et l'incompréhension, soutenu par mon instinct animal qui s'interrogeait sur la raison de tout cela - si ces gens ne menaçaient pas vraiment la meute et n'étaient pas de la nourriture, pourquoi les traquer ? - j'ai fini par réellement comprendre ce jour-là. Ce jour où, en traquant un traître Asarien, j'ai découvert un type qui voulait juste aider les humains avec sa femme en leur fournissant de la nourriture. C'était qu'un loup qui chassait pour que sa meute survive en somme. Absolument pas une menace pour la mienne. Je l'ai compris en les retrouvant, mais j'ai eu beau décider de les laisser tranquilles, les hommes qui m'accompagnaient n'étaient pas de cet avis. Contre mes ordres, ils les ont attaqués. Contre ma domination de meneur, ils leur ont tiré dessus. Je ne l'ai pas supporté. J'ai tenté de m'interposer, prenant les tirs les plus mortels à la place du couple, mais c'était une erreur.

Les blessures infligées et le refus de se plier à mon autorité ont eu raison de mon contrôle. J'ai presque volontairement libérer la bête que je tenais fermement depuis un moment en moi pour leur faire comprendre qu'ils avaient fait une grave erreur. Le problème, c'est que j'ai réellement perdu tout contrôle sur moi. J'ai massacré tout le monde. Vraiment tout le monde. Les miliciens comme l'Asarien et sa femme. Il n'y avait plus de belles valeurs ni de respect à ce moment-là. Seulement des proies à déchiqueter.

J'ai compris 2 choses ce jour-là. La première, c'est que les Asariens sont bien plus pourris que les humains, et qu'il était désormais hors de question que je fasse quoi que ce soit pour eux. La seconde, c'est que, malgré les belles valeurs apprises auprès de Mariko, je n'étais somme toute qu'une bête féroce incapable de discerner ses alliés de ses ennemis. Une simple rage et je tuais tout le monde. Avec ce constat, c'était certain : jamais je ne serais autre chose qu'un monstre sanguinaire. On m'avait créé pour ça après tout. Et encore, même ça c'était raté, puisqu'il était hors de question que je continue sur cette voie. Alors que me restait-il ? Rien, le néant.

Y repenser me donne l'impression de calmer légèrement ma crise. Ou bien est-ce parce qu'il n'y a plus grand chose à déchiqueter dans ma piaule ? Peut-être les deux. Là où du soutien m'aurait sûrement aidé, je n'avais rien. Mon géniteur ? Il n'était que mon supérieur dans la milice et ne voulait qu'une chose : me voir repartir en chasse. Mariko ? Elle avait beau être devenue mon amante et avoir mon respect, elle ne comprenait pas mon mal-être et espérait simplement me voir aussi retourner sur le terrain. Elle n'était pas du genre à encourager les étalages d'états d'âme, encore moins à aider à les résoudre.

N'étant plus opérationnel, on me trouva un poste à la prison, comme babysitter. Si c'était censé m'aider à aller mieux, ils étaient vraiment à côté de la plaque. Bien au contraire : ça ne faisait que renforcer ma conviction que ce monde est pourri, régi par des êtres pourris, qui ne veulent que continuer à écraser les autres, même s'ils ne sont pas menacés. Ca, plus les cris des prisonniers torturés en permanence, ne faisait qu'accroître ma douleur et faire écho à toutes les atrocités que j'avais perpétrées pour des Asariens sans aucun respect. Même mes instincts animaux sont plus "humains" qu'eux. Du moins mes instincts "normaux", ceux qui ne sont pas dénaturalisés par ce foutu pouvoir de Berserker créé par ces scientifiques de merde.

Une nouvelle balle arriva, mais cette fois ce n'était pas un bout de métal mangé en pleine tête. Non, c'était un humain : Adam. Ce type avait eu le culot de s'en prendre au ministre Nicholson. Il s'était certes raté, mais il avait essayé, parce que ses convictions le lui dictaient. Il avait été jusqu'au bout de ses idées. Pas parce qu'il était une bête sanguinaire qui voulait tuer, non. Parce qu'il croyait en ce qu'il faisait. Je comprends toujours pas comment les autres ont fait pour ne pas voir tout ça et le respecter. A la place, ils l'ont tout simplement torturé en boucle. Ca m'était insupportable.

J'ai fini par en parler à Mariko. Mais une fois de plus, elle n'a pas compris. Pourtant j'ai essayé. Vraiment. Même si elle n'avait jamais réchauffé mon coeur de prédateur, elle m'avait beaucoup apporté. Je lui étais redevable de beaucoup de choses. Alors je me devais de lui faire comprendre ce que je ressentais, ce que je comprenais de la situation. Mais rien à faire. Elle ne voyait pas où était le problème. Elle ne voyait même pas le paradoxe entre ce qu'elle disait, ce qu'elle apprenait aux autres, et ce qui existait vraiment. Le respect de l'adversaire ? La reconnaissance de la valeur de l'autre ? Ouais, seulement quand c'était un Asarien en face, et encore, seulement un copain avec qui s'entraîner. Mais dès qu'il s'agissait d'un humain, non, ça n'avait rien à voir hein ?

Son aveuglement et sa volonté de ne pas me comprendre, pire, de me traiter de traître et d'échec, ont réveillé la rage en moi. Mais pas celle de la bête, non. Celle de l'Asarien. Nous nous sommes battus, et, quand bien même elle n'était pas une expérience génétique, Mariko s'est bien défendue. Mais elle n'avait aucune chance. Personne n'en a jamais face à moi. Je l'ai tué avec le katana qu'elle m'a elle-même offert, fait sur mesure, pour une maniabilité parfaitement adapté à ma corpulence. Alors tout a définitivement volé en éclats. Si même Mariko n'avait pas pu comprendre l'absurdité du système d'Asarien, personne ne le pourrait. Il était donc temps d'en finir avec cette vie.

J'ai brûlé tout ce qui m'était inutile. Plus rien ne comptait ici. La seule chose que j'ai conservé, en plus de mes armes, c'est mon katana. Comme un souvenir du passé, une preuve de ma prise de conscience du monde, et un lien avec le futur. Un futur bien incertain pour lequel je n'avais absolument aucun plan. Il n'y avait qu'une chose que je voulais faire : sortir Adam de ce trou à rats. Ce type méritait pas de finir ici, à la merci de ces connards. Alors, sans aucun état d'âme cette fois, j'ai tué d'anciens "camarades", d'anciens hommes placés sous mes ordres, et d'anciens supérieurs afin de récupérer le mercenaire en sale état. Ensemble, nous avons fui la prison et avons pu gagner les souterrains que je connais comme ma poche.

Et là... nous avons survécu un temps dans les Abysses. Adam avait besoin de repos et de soins, il était trop amoché pour faire autre chose que pioncer et manger. Petit à petit, il a repris des forces et nous avons pu discuter. Evidemment il m'a demandé pourquoi je l'avais sorti de là. Je lui ai expliqué ce que je pensais : que ce monde était pourri, que les Asariens étaient pourris, que je pouvais plus accepter ce système hypocrite, pas plus que ses propres cris sous les tortures qu'il avait subies à la prison. On ne torture pas quelqu'un juste pour le plaisir. Je n'accepte pas ça. Et lui non plus.

Repenser à ça me calme un peu plus. Je sens toujours la douleur irradier de chaque parcelle de mon corps, mais c'est plus soutenable. Je me redresse, les crocs crispés, les poings serrés, mes griffes toujours sorties, mais au moins j'arrive à respirer presque régulièrement. Adam est ce qui se rapproche le plus d'un ami pour moi. Nous avons fait beaucoup de choses ensemble ces dernières années. Je lui fais confiance. Il est la seule personne de qui je peux accepter un ordre, et il le sait.

Petit à petit, il a pu se remettre de ses tortures. Physiquement. Nous avons survécu dans les Abysses et nous avons réfléchi à ce que nous pourrions faire. Rester en marge du système, le refuser, refuser qu'il régisse notre vie, c'était une évidence. Et... Pourquoi ne pas accepter d'autres personnes comme nous ? D'autres marginaux, Asariens comme humains, souhaitant échapper à ce monde pourri et simplement survivre uniquement pour sa famille ? L'idée des Insoumis étaient née. Une seule meute, unie, refusant toute domination autre que la nôtre, capable du pire et du meilleur pour protéger les siens. Une meute qui accepte ce que je suis, du moins ce que je veux bien lui dire. Ca m'a plu.

Il a fallu du temps pour en arriver là, mais aujourd'hui nous sommes bien installés et indépendants. Aucune loi en dehors des nôtres ne nous gouvernent, et elles sont bien assez laxistes pour permettre à tous de vivre librement. Avec le contrôle du marché noir, on ne manque de rien. Mais ça nous met pas pour autant à l'abri des problèmes.

On a découvert une espèce de laboratoire à l'abandon dans les tunnels. Un crétin s'est amusé lui aussi à faire des expériences sur les gens - je peux plus piffrer les scientifiques allez savoir pourquoi - et s'il a été arrêté, ses copains ont continué son boulot. Ca a donné des espèces de monstres qu'on a dû combattre, et qui ont une gentille maman complètement tarée. Avec plein d'enfants qu'elle nous a balancé en pleine tête. J'ai dû me séparer des autres Insoumis pour m'occuper de ces trucs et leur éviter de se faire massacrer.

Je sais pas trop si j'aurais pu m'en tirer seul. Honnêtement je m'en cogne royal. Tout ce qui comptait, c'était de protéger la meute, et si pour ça je dois crever, c'est pas un problème. J'étais aux prises avec ces machins quand les autres m'ont rejoint. Bordel, ils comprennent rien parfois. Enfin puisqu'ils étaient là... On a pu exterminer toutes ces bestioles, mais ça a pas plu à maman qui a essayé de nous écraser dans les tunnels en les faisant s'effondrer. Pas de bol pour elle, on a réussi à se barrer. Elle aurait mieux fait de nous avoir, parce que là, c'est certain, je vais tout faire pour la retrouver et déchiqueter ses circuits d'IA de merde.

Mais pas tout de suite, parce que là, j'ai une bête à calmer. Ces combats ont été particulièrement violent et j'ai été à 2 doigts de perdre le contrôle en utilisant mon Berserker. Heureusement j'ai réussi à me contrôler jusqu'à rentrer me barricader dans ma piaule. Là, j'ai pu tout lâcher. L'avantage : ma régénération a été boostée, et toutes mes blessures, même les plus graves, sont guéries. L'inconvénient : j'ai explosé le peu de choses que je possède et refait la déco des murs avec des griffures plus que profondes. Mais au moins j'ai blessé personne dans la meute.

Repenser à tout ça m'aide à me calmer petit à petit. Bon je sens qu'il faudrait pas qu'on vienne me casser les noix, sinon je serais capable de décapiter net l'abruti qui aurait voulu me contredire. Mais au moins j'arrive à respirer à nouveau calmement et la douleur s'atténue progressivement dans mes veines. C'est bon signe.

► Les Pacificateurs : je comprends pas d'où vient leur délire de bisounours. Sérieusement, ils vivent dans quel monde ? Bon, tant qu'ils viennent pas nous emmerder, ça me dérange pas des masses. Et ils sont de bons clients au marché noir.
► Les Asariens/La milice : des pourris. Mais ils ont le pouvoir. Alors qu'ils restent dans leur monde de merde puisqu'ils y sont si bien, ça me regarde plus.

► Les mercenaires : de bons clients. Tant qu'ils achètent et qu'ils touchent pas à la meute, c'est ok.
► Les Rebelles : eux, je les aime bien. Ils ont de bons combattants et ce sont d'excellents clients. Je leur fais souvent des prix. Leur seul problème, c'est qu'ils voient qu'une partie de la pourriture du monde. Les humains pris dans le système sont tout aussi pourris que les Asariens. Et ils ont aucune chance de les battre.
► Les esclaves : si le monde est pourri, pour eux c'est pire. J'accueille sans problème ceux qui sont capables de se défaire du conditionnement qu'on leur a imposé.
► Les humains : des victimes pour la plupart. Même ceux qui sont pas esclaves galèrent. Si certains veulent nous rejoindre, aucun problème, tant que, comme tous les autres, ils acceptent nos lois.
► Epsilon : des scientifiques qui manipulent la génétique ? Il faut tous les buter. Ils font pire que ceux qui m'ont créé, leurs créatures n'ont pas de conscience, elles ont plus rien. Je peux pas les laisser continuer comme ça. Mais je peux pas demander aux Insoumis de se mêler de ça, pas question de les exposer inutilement. J'en fais une affaire personnelle.

► Prénom / Pseudo : Alex toujours (ou Logan ça marche aussi maintenant \o/)

► Age : j'ai pas pu rester à 32, je suis à 33 maintenant, mais j'essaye de pas dépasser promis !

► Fréquence de connexion : minimum une fois par jour toujours (même si parfois je fais que zieuter sans me connecter j'avoue)

► Comment as-tu connu Asaria ? j'y suis déjà =D

► Pourquoi as-tu choisi Asaria ? j'aime toujours =D

► Déclaration sur l'honneur à signer :
"Je soussigné Logan Jackson , atteste avoir plus de 18 ans, reconnais avoir lu le règlement dans son intégralité. Par ce fait, je ne pourrai entreprendre aucune poursuite contre le forum quant à son contenu, ni contre l'hébergeur.
J'ai conscience que Asaria, terre de prophétie est un forum à intrigues pour plumes matures qui demande du sérieux, de la motivation, de la participation et du respect envers le staff et sa Communauté.
Logan Jackson + 28/02/2021

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